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Visite d'une manufacture Vietnamienne - 1ere Partie: Le trésors des diviseurs en laiton

Après une soirée d’investigation sur internet, à écumer les descriptifs de plusieurs distributeurs européens, je me suis lancé à la recherche des manufactures vietnamiennes.


Les principaux fabricants ayant pignon sur web, je m’empresse de les contacter par courriel. Dès mon arrivée sur Saigon, le rendez-vous est pris pour une visite des unités de fabrications. Située à plus d’une heure en voiture du centre-ville; l’usine emploie plus de 50 salariés. Le patron, ancien distributeur de métaux de construction, a acheté l’ensemble des moules et presses pour relancer une fabrication il y a dix ans. L’usine fonctionne à plein régime et exporte des conteneurs entiers aux quatre coins du monde.


Une chance pour moi, aujourd’hui les orfèvres travaillent à la confection de nouveaux motifs pour un client américain. Équipés de cisailles et de pinces en tous genres, ils façonnent et plient les futures cloisons, qui dessineront les motifs du carreau. Équipés de leurs fers, ils étament et soudent les lames de laiton entre elles. Après chaque soudure, ils vérifient la bonne implantation de chaque cloison, en la superposant au motif imprimé. Une fois l’ensemble des cloisons posé, l’orfèvre lime la face extérieure du séparateur, pour assurer que les arrêtes des cloisons sont sur le même plan. Il termine son travail, frottant cette même face sur un “marbre”. Par cette opération, il s’assure d’une parfaite planéité, nécessaire pour une parfaite étanchéité des alvéoles lors du coulage.


Ce savoir-faire d’une extrême précision nécessite une minutie et une grande agilité pour assembler les lames entre elles. Avec méthode, ces orfèvres construisent ce labyrinthe de cloisons en veillant à respecter le motif et la planéité de l’ensemble. Malheureusement ces oeuvres éphémères ne sortiront jamais de l’atelier. Certains motifs donneront naissance à des milliers de carreaux, d’autres resteront jalousement gardés, car propriété de leurs designers.




Nous commençons la visite, par la revue du laboratoire et de la bibliothèque de moules.


À côté du stock de ciment, matière première de l’usine, un laboratoire est dédié à la formulation des mortiers colorés qui forment la couche visible des carreaux. Les balances et les mélangeuses permettent la confection de cette patte à base de ciment et d’oxydes métalliques. Les dosages doivent être très précis pour garantir une bonne ouvrabilité de la patte et avoir une couche de surface résistante et pérenne. Un secret de fabrication bien gardé.


Jouxtant ce laboratoire, le propriétaire ouvre les portes d’une véritable caverne d’Ali Baba. Dans cette pièce sont entreposés tous les moules qui constituent le catalogue de l’usine. 20x20, 14x14, 10x20, motifs floraux, cubiques, chaque moule est une oeuvre à part entière. Les petits moules 14x14 aux motifs “art nouveau” possèdent des cloisonnements tellement fins et précis; du travail d’horloger. Je me délecte de découvrir chaque moule et chaque motif, et envisage les heures de travail pour produire ces superbes pièces.





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