Petit Point mécanique - "Les 4000 mugissants"
Tout d’abord je tiens à remercier mes sponsors mécaniques qui me soutiennent dans cette aventure. Julien de MYSCOOTERAMA pour son soutien matériel en pièces moteur et consommables. Antoine de KYTRONIK pour son boîtier d’avance variable Smartbooster. Et Phillipe de BURZOK DEVELOPPEMENT pour son expertise en moteur 2 temps. Un énorme merci à vous!
Bilan de ces 1500 premiers kilomètres parcourus en terre asiatique est plutot encourageant:
3 crevaisons
1 pot qui se fait la malle
1 bugne dans mon hayon
Vibrations et Ecrous:
La première chose impressionnante, conséquence de l’état des routes, est la vitesse de desserrage de toutes les pièces du triporteur. Un exemple parmi tant d’autres: j’avais oublié de contrôler les écrous des demi-jantes, me focalisant sur les écrous de moyeux. Cet oubli ne m’a coûté heureusement qu’une belle crevaison.
À présent, tous les 3 jours, je m’équipe de mes clés de 17/13/10 pour un resserrage complet de tous les élements des bras oscillant (écrous de jante, de moyeux, de capot de bras oscillant). J’ai beau serrer fort mes écrous M10 en classe 12, la rondelle frein n’y fait rien, cela fini toujours par se desserrer!
En passant, j’ai une question pour Monsieur Pinasco, fabriquant de mon pot d’échappement: Pourquoi avoir inventer une vis spécifique pour le serrage de son pot? Car celle-là, si elle casse, je suis bien…
La pression des pneus:
Mon triporteur AD1 est équipé de gros boudins de 4,5x8,00. La pression requise dans la documentation technique pour ces pneus radiaux est de 4 kilos. Autant vous dire qu’une perte de 0,5 kilos dans un pneu ne passe pas inaperçue. Avec le poids de la benne, sa hauteur, et l’instabilité inhérente aux 3 roues, on a tout de suite l’impression de conduire un flan, qui tangue sévère dans les virages. Donc là encore, un contrôle journalier de la pression s’impose.
La carburation:
Dans l’optimisation du moteur, le montage du Kit Pinasco 225 et du carburateur de 25, m’a permis d’apporter une bonne dose de couple au triporteur. Mais à la différence de mon rodage “Petit tour de France” où je roulais à vide, ici les 130kg de bagages supplémentaires se font ressentir, notamment en monté.
Avant de partir, n’étant pas pleinement satisfait des réglages de carburation de mon PWK, j’ai cherché sur le net des aiguilles plus pauvres à partir du ½ d’ouverture (moins coniques). Le graal s’appelle GJH. Halléluya. Il m’offre une carburation plus pêchue et une montée dans les tours nette.
Avec ces réglages mon moteur révèle tout son caractère à 4000 tours: les “4000 mugissants”. Variant entre 3500 et 45000 tours/minute, le moteur suit une vitesse de croisière de 55 km/h. Jusque là, aucune amorce, et un moteur qui se comporte bien même par 45°. Bravo Monsieur Pinasco! Croisons les doigts pour que ça dure!
Le boîtier d’avance variable Smartbooster de chez KTYTRONIC (petit boitier en rouge) se fait bien ressentir, dans le gain de couple, et la montée dans les tours. Un tracteur mon triporteur. Merci Antoine!
Malgré ces bonnes sensations, prudence aux faux plats et au vent de face! Car par ces températures, faire forcer un peu trop le moteur, pourrait me coûter cher.
Volume sonore:
Une des choses les plus importantes pour le bon déroulement de ce voyage est mes bouchons d’oreilles moulés, avec un filtre interchangeable de 35db. Malgrè les 95 db de la cabine, je conduis sans gènes et je suis beaucoup moins fatigué à la fin d’une journée de route. Le filtre linéaire me permet de percevoir les sons de la circulation.
Voilà un investissement utile (200 euros), qui pourra me reservir dans certains concerts (avec des filtres moindres). Je vous les conseille. “les Protac pianissimo”.
Conclusion:
Prudence est mère de sureté / Croisons les doigts / Pourvu que ça dure / Gaz!