Les modeleurs mosaïstes du temple de Wat Arun
Situé de sur l’autre rive du fleuve Chao Phraya, le temple Wat Arun doit son nom au dieu hindou Aruna, symbole de l’aurore. Composé de 4 prangs à ses quatre coins et d’un prang central de 79m, ce temple, de plus de 300 ans est actuellement sujet à d’importantes restaurations pour une durée de 3 ans.
Les affres du temps ont noirci les chaux et terni les porcelaines et céramiques chinoises qui ornent les multiples statues, moulures et balustres.
Lors de ma visite une vingtaine de compagnons s’affairaient à terminer les travaux des deux derniers prangs et procédaient au démontage de l’echafaudage du prang central.
Chaque équipe est spécialisée sur un type d’ ouvrage et chaque compagnon se voit confié une tache répetée le long des linéaires de strates qui composent chaque prang.
Sur les balustres, l’attention est de mise pour respecter les aplombs, alignements et espacements des pièces de céramique. Les jeunes compagnons scrutent sous de multiples facettes la bonne implantation de chaque élement, n ‘hesitant pas à retailler les pièces si nécessaire. Après l’incrustation, l’excès de matière est soigneusement retiré, à la truelle ou au couteau. Après leurs poses, les ceramiques sont nettoyées, pour éviter que la laitance ne viennent ternir leurs brillances.
Plus haut, plusieurs modeleurs travaillent à la restauration des statues. Ils procédent à la réparation des pièces éraudées et cassées. Ils ornent ensuite les status de céramiques suivant le calpinage originel.
Chevauchant l’infranchissable rubalise marquant le chantier, je fut agréablement accueilli par l’équipe très jeune dans son ensemble. Ce travail d’orfèvre necessite un long temps d’observation, pour saisir la difficulté de chaque tache et les nombreux ajustements necessaires à une bonne harmonie de l’emsemble.
Je fut saisi par la rigueur et la précision de ces équipes, qui malgrès la montagnes de travaux, posent chaque élement avec la même minutie et la même application. L’implantation libre de ces pieces (et non jointive), laisse entrevoir la difficulté pour atteindre un rendu homogène et harmonique. De la haute couture architectural!
Malheureusement ce travail n’est que peu valorisé lors des visites touristiques. Seuls deux panneaux (en thai), témoignent des travaux en cours.
Pour sensibiliser à l’ampleur de la tache, il aurait été interessant de connaitre, par exemple, le nombres de pièces de ce puzzle géant!
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